Un peu partout dans le monde, on assiste à un mouvement massif vers l’agriculture urbaine : jardins sur les toits, jardins partagés, fermes urbaines ou verticales. Mais que représente donc aujourd’hui cette forme d’agriculture pour une ville comme Paris? On vous emmène faire le tour de quelques projets marquants.
Près de 60 % de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80 %, et la planète aura gagné 3 milliards d’habitants. L’agriculture urbaine va t-elle suppléer à l’agriculture traditionnelle? Aujourd’hui, la plupart des grandes villes du monde possèdent des espaces et des formes dédiés à une forme d’agriculture urbaine : le Brooklyn Grange à New York (plus grand potager mondial sur les toits), les fermes Lufa à Montréal installées elles aussi sur les toits, FarmedHere à Chicago où l’on cultive sur 8.400 mètres carrés en intérieur tandis qu’en Argentine, c’est tout un programme de jardins partagés Pro Huertas pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition.
L’utopie de la ferme verticale
Autre concept, présenté récemment dans la très bonne série documentaire d’ARTE « Les villes du futur« , la « ferme verticale ». Inventé au début des années 2000 à l’Université Columbia de New York par Dickson Despommier, l’ambitieux projet The Vertical Farm rencontre partout dans le monde un succès croissant.
Ainsi, à Singapour, Chicago, ou à Shanghai comme en Europe, on cherche à présent à donner corps au rêve démesuré de son inventeur. Diversité des finalités, diversité des formes, loin d’être uniforme, l’agriculture urbaine recoupe des réalités diverses.
Paris
Qu’en-est-il et comment s’inscrit la Capitale dans ce mouvement mondial? Assez mal placée il y a un an dans le palmarès des villes les plus vertes de France, il semblerait que depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo, Paris mette les bouchées doubles pour faire rimer ville et nature et « faire revenir de la biodiversité en ville ». Si l’on en croit d’ailleurs, l’ouvrage récent de Gaëtan Laot, « Paris, ville comestible », nombreux sont les lieux d’agriculture urbaine à Paris et en Île de France : les Ruches de l’opéra Garnier, les Jardins passagers de la Villette, La Rue Verte, les Vignes de Bagatelle, les Jardins flottants des Berges de Seine.
Jardins sur les toits
Côté initiatives structurantes, le toit de l’école AgroParisTech (5e) fut l’un des premiers, dès 2011, à accueillir un potager expérimental afin de tester des solutions innovantes pour cultiver de façon durable en milieu urbain. Depuis, le modèle a fait des petits. Et Nicolas Bel, son concepteur, a développé avec ses partenaires AgroParisTech et l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), Topagers, une société qui conçoit des espaces végétalisés en faveur de la biodiversité urbaine. Une façon d’avoir des légumes frais à portée de main qui n’aura pas échappé aux chefs. Dans la foulée, Yannick Alléno leur donne à concevoir un jardin sur le toit de son restaurant Terroir de Paris, de même que la brasserie Frame. Mais le véritable challenge de cet entrepreneur aujourd’hui est de séduire les particuliers qui pourraient ainsi avoir leurs propres potagers, un immense marché potentiel à explorer.
Fermes urbaines
V’Île Fertile (12e) est une ferme urbaine participative. Anciens adhérents d’un jardin partagé, Raphaël Luce et quelques amis ont décidé de faire du concept d’agriculture urbaine une réalité économiquement viable. En mai 2013, ils créent l’association V’Île Fertile et sont lauréats de l’appel à projet « Végétalisation innovantes » lancé par la Ville de Paris et près d’un an après, s’installent sur un terrain de 1000 m2 dans le Jardin d’Agronomie Tropicale,au cœur du bois de Vincennes. Aujourd’hui, ils cultivent 500m2 de terre dédiée à leur ferme maraîchère bio-intensive qui valorise les déchets organiques urbains. Pour eux, un seul mot d’ordre : zéro carbone…ou presque !
Dans un autre genre, La REcyclerie (18e) est un nouveau lieu de l’économie circulaire qui s’affiche DIY (Do It Yourself). Recycler est le mot d’ordre de cette ancienne gare qui abrite un café-cantine, où l’on goûte une cuisine responsable, et une petite ferme urbaine, appelée à se développer en 2015, qui comprend quelques poules, quelques chèvres, un jardin d’aromatiques et d’arbres fruitiers, une prairie sur le toit où poussent des plantes nectarifères et des ruches. Un système de compost recycle les restes des repas tandis que les épluchures partent au poulailler.
A Colombes, une ville de 80.000 habitants dans la banlieue Nord-Ouest de Paris, AgroCité, co-initié par Constantin Petcou, de AAA (Atelier d’architecture Autogéré) et R-URBAN, s’est installé depuis 2009 sur une parcelle de 3000m2. Divisé entre un terrain de maraîchage, jardins partagés et espaces d’activités culturelles et pédagogiques, le projet soutenu par les institutions européennes, la région Île-de-France et la commune, fédère les citoyens. Avant de pouvoir produire, il a fallu installer des équipements pour récupérer de l’eau pluviale, traiter biologiquement ces eaux (phytoépuration) mais aussi produire de l’énergie solaire et du biogaz.
Vergers pédagogiques
Quant au jeune public, il n’est pas en reste. En novembre dernier, Anne Hidalgo inaugurait, aux côtés de petits parisiens, un verger planté dans la cour de l’école Maurice d’Ocagne (14e). C’était le coup d’envoi d’une série d’actions visant à réintroduire le végétal dans les écoles et à recréer le lien à la nature dès le plus jeune âge. Les vergers seront installés d’ici fin 2015 dans les écoles parisiennes disposant de suffisamment de place et d’ensoleillement pour que les arbres puissent fructifier.
Si pour l’ONU et la FAO, l’agriculture urbaine est une des solutions proposées pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire, dans les villes des pays pauvres, sa vocation pour des villes comme Paris est ailleurs. Pour l’instant, la majorité des initiatives relèvent encore de projets de petite taille mais, en ce qui concerne les jardins sur les toits, la tendance devrait s’accélérer puisque la Ville de Paris souhaite passer de 5,6 hectares de toitures végétalisées à 100 hectares d’ici 2020. Pour Gilles Trystram, directeur d’AgroParisTech, l’objectif n’est clairement pas « de rendre la ville autosuffisante, ni de viser à l’indépendance alimentaire totale » mais plutôt de fonctionner en complément, de permettre aux habitants de consommer des produits frais, de rendre cette ville plus durable, plus engagée dans la récupération, le recyclage et les écosystèmes intelligents. Il n’y aura pas non plus un seul type d’agriculture urbaine mais des systèmes divers cohabitant ensemble. C’est clairement aussi, un moyen pour les citoyens de se réapproprier leurs villes, d’y créer des espaces plus agréables, de construire du lien social et de réintroduire de la biodiversité.
Source : alimentation-générale.fr
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