La ville de New York a recensé et cartographié tous ses arbres pour pouvoir calculer leur bénéfice écologique. Une initiative ambitieuse et particulièrement efficace.
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684 392. C’est le nombre d’arbres qui ont été recensés à New York dans le cadre du projet New York City Tree Map. Ce travail, effectué par des volontaires sous l’égide de la ville, ne s’est pas limité à un bête calcul de tous les végétaux de grande taille situés dans Manhattan, Brooklyn, le Queens, le Bronx et Staten Island. Il a aussi consisté à les placer sur une carte, avec moult informations.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mission a été réalisée consciencieusement : le site web met à disposition une carte sur laquelle vous pouvez vous déplacer et zoomer dans l’un des cinq arrondissements de la ville. En cliquant sur l’un des cercles, vous obtiendrez des données sur l’arbre sélectionné : identifiant, espèce, diamètre du tronc, photo d’une feuille, photo de l’arbre et l’adresse la plus proche.
Mais le plus intéressant n’est pas tant le référencement ni la cartographie des arbres de la ville de New York : c’est en réalité l’évaluation du bénéfice écologique qui vaut le coup d’œil. En effet, le site propose pour chaque arbre une estimation annuelle de la retenue des eaux pluviales, de l’énergie conservée, des polluants atmosphériques éliminés et de la réduction du dioxyde de carbone.
Ces informations sont ensuite converties en valeur économique et il est possible de découvrir le « gain » réalisé par chaque arbre. Certains dépassent les 500 dollars annuels, tandis que d’autres ont un impact moindre sur leur environnement, de quelques dizaines de dollars par an. Le site explique que ce sont les formules du logiciel iTree, utilisé par le service des forêts des États-Unis, qui sont appliquées.
Le site propose également une vue d’ensemble, en regardant les bénéfices estimés des arbres de tout un quartier ou de tout un arrondissement. Cela permet par exemple de savoir qu’à Staten Island, on trouve 105 955 arbres provenant de 172 espèces différentes et que leurs gains sont évalués à plus de 15,7 millions de dollars, ainsi que de visualiser un flux affichant les évènements récents.
L’initiative new-yorkaise pourrait inspirer d’autres grandes villes, même si certaines font déjà un suivi de leurs végétaux, de façon moins poussée cependant. C’est le cas de Paris : à travers le site Open Data Paris, on peut visualiser les arbres d’alignement, leur position géographique, leur circonférence, leur date de plantation, leur espèce, leur variété et leur taille. Une carte permet même de voir où ils se trouvent.