Alors que les villes sont de plus en plus confrontées aux impacts liés aux changements climatiques, certaines trouvent une piste de solution en devenant des «villes éponges».
Détecté sur :
C’est ce que présente Mickaël Carlier, président de Novae, dans sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada. «L’objectif est de répondre à deux problématiques auxquelles font face les villes: la surchauffe et les inondations. En effet, à cause de l’asphalte, les villes absorbent la chaleur et repoussent l’eau ! La ville éponge est donc une façon d’aider la ville à faire face à ces problèmes, et ce en s’inspirant de la nature.»
Or, que fait la Nature ? Elle retient l’eau de pluie – par le sol et la végétation. Une grande partie de cette eau finit ensuite par s’évaporer, ce qui contribue à refroidir l’environnement avoisinant. «C’est le principe de la ville éponge: garder l’eau de pluie dans la ville plutôt que de la “jeter” dans nos égouts. L’intérêt est double: cela permet de refroidir naturellement notre environnement urbain, et d’utiliser une eau qui nous est fournie gratuitement. Bref, on réalise que l’eau de pluie est une ressource qu’il serait peut-être temps de ne plus gaspiller!»
Ainsi, pour transformer une ville en ville éponge, il importe de garder l’eau où elle tombe: que ce soit par la végétalisation des édifices, l’aménagement de zones humides telles que des parcs dotés de bassins ou encore en limitant l’asphalte pour permettre à l’eau d’accéder à la terre. «En clair, il faut développer le couvert végétal et réduire l’asphalte et le béton de nos villes.»
«Berlin a ainsi transformé tout un quartier selon ce principe de ville éponge. Et la Chine travaille actuellement au développement d’une trentaine de villes éponges – incluant Shanghai. D’ailleurs, le pays a pour objectif que d’ici à 2020, 80% de ses zones urbaines soient capables d’absorber et réutiliser au moins 70% des eaux de pluie!» À Toronto aussi le concept de ville éponge intéresse de plus en plus après les inondations sans précédent qui ont frappé les Îles de Toronto au cours de l’été 2017.
Pour écouter la chronique au complet, cliquer ici.