Le Relais, Envie, Vitamine T… Chacune de ces structures fait figure de modèle de réussite dans le petit monde des entreprises sociales, ces entreprises qui cherchent à concilier performance économique et finalité sociale. Toutes font partie des quelques acteurs de cette famille à regrouper plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’emplois. Une prouesse, alors que l’immense majorité des entreprises sociales rencontrent les pires difficultés à se développer.
Est-ce un hasard si ces structures ont placé l’économie circulaire au cœur de leur activité ? «Non, assure Jacques Dasnoy, délégué général du Mouvement des entrepreneurs sociaux. Il existe deux domaines dans lesquels les entreprises sociales ont réussi à atteindre une certaine taille : le médico-social et l’économie circulaire. Dans ce second secteur, elles font même figure de pionniers, de défricheurs, puisqu’elles s’y sont intéressées bien avant les autres.»
Au moins deux raisons expliquent cette forme d’intuition. «Confortablement installés sur la collecte et l’incinération, les grands acteurs privés du déchet se sont longtemps désintéressés des activités de recyclage et de réemploi, qui sont à la base même de l’économie circulaire, explique André Dupon, président de Vitamine T, un groupe de 13 filiales et 3 000 emplois. Logiquement les acteurs sociaux ont donc occupé cet espace, laissé vacant et considéré comme non rentable sans aides publiques.»
La deuxième raison tient à la mission même des entreprises sociales, qui cherchent à construire des parcours d’insertion pour les personnes en difficulté. «Le tri et le recyclage sont des activités gourmandes en main-d’œuvre peu qualifiée, analyse André Dupon. Elles constituent donc une formidable opportunité pour ceux qui veulent remettre debout les personnes les plus cassées en leur proposant du travail.»
L’époque où les acteurs sociaux étaient seuls sur ce marché est toutefois révolue. Désormais, nombre de grands groupes de l’économie marchande, tels que Suez environnement, Veolia ou Sita, ont pris conscience qu’il y avait de l’or dans nos poubelles. «Ils nous respectent, mais la concurrence est forte, précise André Dupon. On se retrouve souvent face à eux dans les appels d’offres. Mais l’arrivée de ces groupes est aussi une opportunité pour nous. Elle nous pousse à innover. À coopérer aussi, parce que seuls, nous ne parviendrons pas à répondre à tous les besoins de l’économie circulaire.»
Créée en 2008 à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour transformer des déchets textiles et mobiliers en objets de décoration, Extramuros fait partie de ces structures innovantes. «Au départ, deux designers ont commencé à récupérer des bouts de bois pour en faire de beaux objets, explique son directeur, Julien Richardson. Puis, pour passer à un stade industriel, nous avons noué des partenariats avec trois établissements et services d’aide par le travail (Esat) et quelques grands groupes comme La Poste, Veolia ou la SNCF. Nous récupérons certains de leurs déchets et leur revendons en fonction de la valeur ajoutée que nous apportons.» Extramuros transforme par exemple en sacs neufs vendus au grand public les vieux sacs en toile servant à transporter le courrier.
De même, Le Relais, qui collecte et revend des habits usagés depuis plus de trente ans, n’a jamais cessé d’innover. En 2006, ses dirigeants se rendent compte que la qualité des vêtements commence à baisser et qu’il devient impossible de les revendre. «Nous avons alors eu l’idée de transformer la matière première textile en isolant thermique et acoustique», explique Alexandre Obert, du Relais. Pour y parvenir, le groupe n’a pas hésité à investir 3 millions d’euros dans la construction et l’aménagement d’une nouvelle usine, à Billy-Berclau (Pas-de-Calais). Elle emploie aujourd’hui 23 salariés en insertion et produit 800 000 mètres cubes d’isolants par an, offrant ainsi de nouveaux débouchés au groupe.
Mais le textile n’est pas le seul matériau que recyclent les entreprises de l’économie sociale. Beaucoup se sont également engagés dans le réemploi des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). C’est le cas d’Envie, qui collecte un tiers de ce type de déchets, emploie 1 500 personnes en insertion et rassemble 50 implantations en France (centres de recyclage et magasins de vente).
Une formidable réussite depuis le premier magasin, créé à Strasbourg en 1984 par des membres d’Emmaüs. «Nous avons trente ans d’avance, se félicite Anémone Bérès, présidente de la Fédération Envie. Quand nous nous sommes lancés dans la déconstruction de ces équipements, nous avons même précédé les contraintes qu’allait imposer la directive européenne de 2005.»
Moins connu, le chantier d’insertion Ateliers sans frontières, qui a démarré à Bonneuil-sur-Marne, en 2003. Au départ, la petite structure transformait du matériel sportif, avant de se lancer, elle aussi, dans les déchets électriques et électroniques. «C’est une activité adaptée à nos 70 salariés, souligne Thomas Wacogne, directeur d’Ateliers sans frontières. Nous avons des processus industriels, de la réactivité et des compétences, mais aussi de la souplesse : les grandes entreprises n’arrivent pas à faire, aussi bien que nous, du sur-mesure pour la réutilisation d’ordinateurs.»
Signe de l’extraordinaire inventivité de ces entrepreneurs, Ateliers sans frontières accueille, depuis l’an dernier, l’entreprise UpCycle, qui fait de la culture de champignons sur du marc de café recyclé !
Les exemples pourraient ainsi être déclinés presque l’infini : à La Rochelle, l’association Écho-Mer qui transforme les déchets maritimes (voiles de bateaux en sacs, poches à huîtres en panières pour les restaurants) ; sur l’île d’Oléron, à Cognac, Toulouse ou Charleville-Mézières, où l’association Roule Ma Frite valorise en carburant l’huile de friture usagée… Une économie circulaire qui fait boule de neige.
Source : La Croix
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