San José ne s’arrête pas là : l’entreprise Zero Waste Energy Development Company (ZWEDC ) y a récemment ouvert un centre de « digestion anaérobie » ou méthanisation — un établissement qui permet de traiter les déchets organiques pour générer de l’énergie renouvelable. Le centre, qui peut transformer jusqu’à 90 000 tonnes de déchets organiques chaque année, est même le plus grand au monde, selon le Silicon Valley Business Journal. San José ne cache pas son ambition : la capitale de la Silicon Valley veut devenir une ville sans déchets d’ici 2022.
Vancouver, au Canada : objectif « premier de la classe »
Le maire de Vancouver, Gregor Robertson, s’est lancé un défi de taille : faire de la ville qui a vu naître le mouvement Greenpeace la ville la plus écologique du monde d’ici 2020. Selon le Vancouver Sun, le maire a donc mis en place une équipe spéciale, la Greenest City Action Team . Sa mission : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 33%, doubler le nombre d’emplois verts ou encore faire en sorte que tous les nouveaux immeubles affichent un bilan neutre en carbone.
Des objectifs qui peuvent paraître démesurés et pourtant, Vancouver est déjà sur la bonne voie. D’une part, les promeneurs ne manqueront pas d’apprécier les nombreuses pistes cyclables et piétonnes de la ville ainsi que ses jardins collectifs et tous ses bacs de tri sélectif. D’autre part, Vancouvert respire mieux grâce au système de location de véhicules électriques Car2Go, sans oublier la centaine de parcs publics et arborés. Seul point noir : le manque de transports en commun fonctionnels. Mais sur ce chantier-là, Gregor Robertson promet d’ores et déjà de déployer des efforts.
Auckland, en Nouvelle-Zélande : larguez les voitures
Auckland, dans l’île du Nord, en Nouvelle-Zélande, a beaucoup à offrir — à commencer par son incomparable littoral. Et pour le faire découvrir, la ville a misé sur des sentiers et des pistes cyclables pour inciter les usagers à abandonner leur voiture. La toute récente Westhaven Promenade , constituée de lattes de bois, permet aux vélos et aux piétons de circuler sur 20 kilomètres, de la banlieue sud de Herne Bay jusqu’à la Tamaki Drive, à l’est d’Auckland.
Selon le New Zealand Herald, il serait même question d’étendre cette voie en la reliant au Wynyard Quarter, les anciens docks en cours de réhabilitation, ainsi qu’aux pistes cyclables qui existent déjà du côté du centre-ville. Un bon moyen d’explorer la splendide côte d’Auckland tout en faisant du sport !
Copenhague, au Danemark : toujours plus de vélos
Copenhague (notre photo d’ouverture) a été sacrée Capitale Verte de l’Europe en 2014, titre qui salue les objectifs ambitieux de la ville. En effet, la capitale du Danemark prévoit d’obtenir un bilan neutre en carbone d’ici 2025 et compte se débarrasser de toute dépendance aux énergies fossiles d’ici 2035. La ville prévoit également de bannir essence et diesel de ses transports publics — au profit de véhicules fonctionnant à l’électricité et aux biocarburants. Copenhague souhaite également mettre en place un nouveau système de recyclage du plastique pour remplacer les incinérateurs actuels, très polluants.
Mais la ville, déjà bien connue pour ses innombrables cyclistes, en veut encore plus ! Comme l’écrit le Copenhagen Post, le conseil municipal a promis de construire un nouveau pont pour permettre aux piétons et aux vélos d’accéder plus facilement au port, le Københavns Havn , Le pont, qui devrait être terminé en 2018, fera partie intégrante de la piste cyclable écologique det grønne cykelrutenet.
Parme, en Italie : la fin de la pollution ?
Nichée dans la région d’Émilie-Romagne, et connue dans le monde entier pour ses spécialités culinaires, la ville de Parme s’est donnée pour mission de devenir une ville verte d’ici 2020. Parmi les nombreux projets écologiques mis en place : mettre fin aux embouteillages et à la pollution. L’idée d’interdire la circulation dans les rues du centre-ville tous les mercredis et tous les samedis a été avancée, comme le rapporte la Gazzetta di Parma. Les usagers qui laisseraient leurs voitures dans les zones désignées se verraient remettre un ticket gratuit pour prendre le bus jusqu’en centre-ville. Selon La Repubblica, la ville s’engage également à augmenter l’usage du vélo de 40% et envisage même d’étendre ses voies cyclables, déjà longues de plus de 70 kilomètres.
Et comme le vélo, ça creuse, pourquoi ne pas s’arrêter à Mangia La Foglia Bio ? Cette organisation se spécialise dans l’alimentation biologique et végétarienne (dans une ville pourtant célèbre pour son jambon !). Vous pourrez y déjeuner, en apprendre davantage sur les spécialités locales, suivre des cours de cuisine ou même opter pour des plats à emporter — qui seront bien sûr livrés par un moyen de transport écologique.
Medellín, en Colombie : téléphériques et potagers pour favoriser la renaissance urbaine
La deuxième ville la plus peuplée de ce pays, autrefois tristement célèbre pour son taux de criminalité record et son baron de la drogue Pablo Escobar, vit en ce moment une véritable révolution culturelle. Elue « ville la plus novatrice de l’année » en 2013 par Citi, l’Urban Institute et le Wall Street Journal, Medellín montre à présent comment l’aménagement urbain peut favoriser le développement durable.
Après des années de troubles civils, la ville a mis en place un projet unique : face à l’afflux grandissant de réfugiés venant des campagnes, Medellín met à profit les nouvelles techniques d’agriculture urbaine pour tenter de reconstruire son tissu rural et culturel. Selon un article de El Espectador/Worldcrunch , étudiants, enseignants et réfugiés travaillent ensemble pour aménager des potagers et faire pousser des plantes et arbres fruitiers. Le tout bien sûr, en respectant l’écologie agricole et les processus organiques.
D’autre part un système de téléphériques relie les bidonvilles des collines au centre-ville ; les voyageurs les plus aventuriers peuvent quant à eux emprunter des tyroliennes, qui offrent au passage des vues à couper le souffle. Enfin, côté culture et éducation , des écoles locales proposent des activités alliant apprentissage linguistique et cours de cuisine traditionnelle colombienne : de quoi ravir toutes les… langues !
Vitoria-Gasteiz, en Espagne : gastronomie et ceinture verte
La capitale de la gastronomie espagnole 2014 est connue pour ses produits de saison ainsi que pour sa cuisine mélangeant recettes traditionnelles et « nouvelle cuisine basque ». Si la ville voisine de Saint-Sébastien compte plusieurs étoilés au guide Michelin, Vitoria-Gasteiz se vante quant à elle d’être la ville aux milles saveurs, comme nous l’apprend le site web de la ville .
La ceinture verte de Vitoria-Gasteiz, composée de 6 grands parcs, entoure la ville et permet aux habitants de cultiver toutes sortes de produits, à proximité des vestiges médiévaux et des forêts de Vitoria. Après une longue journée de randonnée pour découvrir la ville (et ses vignes ), vous pourrez apprécier quelques pintxos, spécialité basque à succès.
Capitale Verte de l’Europe en 2012, Vitoria a aujourd’hui mis l’accent sur le développement urbain durable.
Singapour, en Asie : un modèle de cité-jardin
Cité-état de l’Asie du Sud-Est, Singapour met tout en œuvre pour devenir aussi verte que possible. Dès les années 1970, la ville s’attaque au défi du traitement des déchets – un engagement qui paye, puisqu’en 2013, 60% des déchets de Singapour sont recyclés et seulement 37% incinérés. Et même s’il faut faire face à la forte augmentation de la population, et donc à une rapide urbanisation, elle a toujours à cœur de devenir une « cité jardin ».
Selon AsiaOne, le Premier ministre Lee Hsien Loong s’est engagé non seulement à conserver les parcs existants, mais à en aménager davantage. La ville a accueilli le WasteMET et le CleanMET Asia en 2014, preuve que Singapour continue à s’interroger sur les meilleures solutions en matière de déchets, d’hygiène et de recyclage. Et la ville ne se préoccupe pas uniquement de son petit lopin de terre : une collaboration avec la Chine a été établie en vue de créer une écocité, Tianjin, située 150 km à l’est de Pékin.
Nantes, en France : bus, tramway et île enchantée
Désignée Capitale Verte de l’Europe en 2013, depuis 10 ans, Nantes s’est engagée dans l’établissement d’un système de transport durable. Comme le souligne la Commission Européenne , la ville a ainsi été la première ville en France à réintroduire le tramway dans les années 1980 et ne cesse d’améliorer ses infrastructures pour les vélos et les bus — avec notamment le Busway, un système de bus à haut niveau de service.
Grâce à ses projets ambitieux, le chef-lieu de la Loire-Atlantique a réussi le pari de réduire ses émissions de CO2. Et pour sensibiliser les citoyens à l’écologie, la ville voit grand, avec le festival La Folie des plantes , ou encoreles Machines de l’île : unique en France, cet espace d’exposition a redonné vie à des chantiers navals désaffectés, devenus aujourd’hui de véritables lieux de vie et de loisirs. Si vous y passez, ne manquez pas de faire un tour sur le dos du grand éléphant mécanique !
Kazan, en Russie : rénovation et bacs à déchets intelligents
La capitale de la République du Tatarstan mise sur la rénovation et l’innovation, alors qu’elle a fêté ses 1 000 ans d’existence en 2005. Avec le plan de développement urbain Kazan Smart City , Kazan espère préserver les espaces verts et réduire ses émissions de CO2, tout en investissant dans la haute technologie, l’éducation ou encore le tourisme. Selon Kazan First, la ville a ainsi misé sur un système de bacs à déchets intelligents , équipés d’un système GPS. Ce système permet aux éboueurs de ne collecter que les bacs pleins, et donc de gagner du temps.
En outre, les capteurs repèrent les bacs qui ont souvent tendance à déborder, permettant à la ville d’ajouter des bacs en conséquence, selon les besoins des différents quartiers.
Source : Le Parisien