La ville met à la disposition du public ses ressources inutilisées, les réservant en priorité aux projets à impact social positif.
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Chaque grande ville possède un nombre élevé d’espaces, de véhicules et d’outils qui ne servent qu’une partie du temps. À Amsterdam, la municipalité est en train de développer une application qui, à l’instar d’un Airbnb, permettra aux citoyens de réserver et d’utiliser ces lieux lorsque ceux-ci sont inoccupés, le tout gratuitement. D’ici à la fin de l’année 2017, 15 espaces sous-utilisés devraient ainsi être mis à la disposition des citoyens. Si l’expérience est un succès, elle devrait être étendue à plus 100 espaces vides, mais aussi aux véhicules et aux autres outils de la municipalité.
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Pour éviter de concurrencer le marché de la location de bureaux, le projet est réservé aux entreprises et associations à impact social. La gratuité est rendue possible par le fait que ces espaces sont de toutes façons déjà existants et assurés par la municipalité. Une légère participation financière pourrait être demandée si les espaces sont utilisés en dehors des heures de travail habituelles.
Amsterdam prépare également une autre plateforme pour partager ses véhicules municipaux lorsqu’ils ne sont pas utilisés. D’ailleurs, les voitures ont été converties, en collaboration avec une startup d’autopartage locale, pour pouvoir être ouvertes à l’aide d’un téléphone intelligent. La municipalité travaille aussi avec Peerby, une plateforme d’échange d’objets entre voisins, dans le but de partager les différents outils de la municipalité avec les citoyens.
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Depuis 2013, Amsterdam s’est lancée dans une vaste politique pour se positionner comme une ville collaborative et favoriser le partage de ressources matérielles et immatérielles entre ses habitants. La ville a ainsi multiplié les initiatives liées à l’économie collaborative, qu’il s’agisse de transformer les déchets plastiques en monnaie locale, d’imprimer un pont en 3D ou encore des transformer des arbres en relais à réseau wifi. En outre, selon un récent sondage organisé par la municipalité, 84% des habitants sont favorables à l’économie collaborative.